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Sandra Najem travaille depuis 2001 avec l’atelier d’artistes Atelier Bô à Nice.

Démarche

Ma démarche est conceptuelle. Elle nait des idées.

Mais l’art que je fais est aussi sensible : je me laisse prendre par le hasard et la surprise qu’il y a à passer du dire au faire, et avancer « de fil en aiguille ».

J’aime « ce qui se passe entre », dans l’espace intermédiaire, qui nait du passage, de la relation, qu’elle soit traduction, interprétation, transposition, imagination.

J’aime ce que Duchamp appelait l’ « Inframince » et qui nous transforme, nous métamorphose, nous relaxe ou nous met en tension.

J’aime ce passage qui nous surprend parce qu’il est inattendu et inconnu.

J’essaie de traduire plastiquement cet indicible qui nait de la relation, changer la forme et créer de la continuité là où il y a du discontinu en y associant le geste.

Ces relations sont d’ordre topologique : elles traitent des rapports, qualitatifs entre différents points d’une figure et de leur caractère permanent à travers le changement, la déformation.

J’emprunte aux espaces topologiques leurs propriétés de voisinage, de proximité, de limite, d’agencement, de réseau.

Alors je fais…

Je pars des détails, des odeurs, des battements de cœur, des moments intimes comme la maternité ou de la marche.

J’associe des matières primaires et simples comme le brou de noix, l’huile de lin, le lait, la toile de jute, le plâtre, le papier, le calque.

Je détourne et intègre des objets qui ont vécu et qui ont une charge affective ou symbolique forte.

Je donne forme à cette matière parfois diffuse grâce au fil – laine, tarlatane, broderie, feutre, fil de fer.

Et je raconte une histoire

Je relie et fais dialoguer l’écrit avec la matière, en particulier le fil (laine, tarlatane, broderie, feutre…). Le fil de Pénélope, qui fait et défait sa toile pour ralentir le temps, mais aussi celui qu’Ariane retient pour cheminer vers le centre du labyrinthe et en sortir libre et transformée.

J’utilise des gestes, répétitifs, prolongements du corps et de l’intention, pour marquer la matière : les traces seront la mémoire du geste et de l’instant.

Parfois l’intention est débordée par le hasard, parfois le « hasard fait bien les choses » et donne une charge plus forte à l’intention. Il est heureux, ce hasard, qui permet d’ouvrir de nouveaux chemins et nous surprend !

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